Quel bilan pour Disney+ ?

Lancé en plein confinement, Disney+ a connu un succès inattendu. Ce succès nous confirme l’intérêt des français pour les services SVoD.

De ce fait, en seulement 14 mois, Disney+ a dépassé la barre des 95 millions d’abonnés (résultat annoncé par The Walt Disney Company) alors qu’en Décembre, Disney+ comptait 86 millions d’abonnés dans le monde, soit 9 millions d’abonnés de différence.

Comment expliquer une telle augmentation en quelques semaines ? Ça se passe au niveau du nouveaux contenus proposés sur cette période : Soul, le dernier Pixar sorti directement sur la plateforme tandis que la deuxième saison de The Mandalorian a été ms en ligne, réservant tout son lot de surprise.

Au lancement de Disney+, la firme au grande oreille avait expliqué avoir pour objectif de compter entre 65 et 90 millions d’abonnées d’ici 5 ans.
14 mois plus tard, le contrat est largement rempli. Ainsi, les ambitions ont été revu à la hausse. Dans son nouveau plan de développement sur quatre ans, la firme espère dénombrer entre 230 et 260 millions d’abonnés.

Le monde du « Grand Avant » dans « Soul » de Pete Docter et Kemp Powers. (Copyright The Walt Disney Pictures / PIXAR)
Affiche de la série The Mandalorian

Et niveau financier ?

L’activité streaming de Disney a enregistré une hausse de 73% de son chiffre d’affaires sur un an, atteignant 3.5 milliards de dollars. Afin de faire mieux, une hausse tarifaire a été décidée pour l’abonnement : 1$ supplémentaire en Amérique du Nord, 2€ de plus chaque mois en Europe) avec le lancement de Star.
Le lancement de Hotstar en Inde et en Indonésie a fait chuter le revenu moyen par abonné à 4.03%, étant donné que le service est vendu moins cher qu’en Europe.

La multiplication des partenariats avec des distributeurs permet également à Disney+ de toucher un public plus large, mais a une incidence sur les recettes de la firme.

D’un point de vue plus global, les résultats trimestriels restant entachés par une baisse de 20% des recettes sur un an, avec un chiffre d’affaires de 16.26 milliards de dollar par trimestre. Conséquence directe du Covid : les navires de croisière n’ont pas pu lever l’encre, le fonctionnement de ses parcs à thème à travers le monde est perturbé et des blockbusters ont été repoussés et la sortie des produits dérivés, eux-même générateurs de grosses recettes, également.